Millésimes

2017 : Express

photo de l'équipe de vendangeurs en 2017

Marguerite (la nièce d’Agnès), maman de 3 jolies petites filles, rejoint l’équipe. Après un hiver peu arrosé, un printemps pluvieux atténue la sécheresse présente depuis juin 2015. Cette année sera marquée par des phénomènes climatiques sévères sur beaucoup de régions de France entre le gel, la grêle et de fortes chaleurs.

Nous mettons en application le stage de François Dal, avec la taille Pousard pour essayer de faciliter le flux de sève dans la plante…  on réalise au combien des erreurs ont pu être faites. Mieux vaut tard que jamais.

Fin mars, séjour de nos brebis préférées pour manger nos herbes folles, pendant que l’on décuve joyeusement avec Renan, Vartan et Julien, l’En-Sol 2016. Pressurage à l’ancienne.  Une vocation va naître, Vartan deviendra berger l’année prochaine …
Moon le chat et Nougat la chienne, seront des nôtres à partir de Mai.

Les vignes sont plus fringantes cette année, les mourvèdres nécessiteront 2 à 3 écimages (à la main bien sûr). Moins de traitements car pression minimum. Recherche d’un travail du sol, le plus discret possible.
Sortie de grappes normales exception faite des rolles. Les grenaches coulent à nouveau et la taille des grappes de Mourvèdre sera de moitié.

Pas d’orage du 15 août. Vendanges très précoces (22 août) et tous les cépages sont mûrs en même temps. Pas de halte pour l’équipe sympathique et motivée de vendangeurs : fin des vendanges le 30 août. Vinifications, mise au propre et relogement en bois terminées le 26 septembre !!! Temps record.

Pas de très grosses structures dans les rouges, ni de couleurs imposantes, Ph de l’ordre de 3,6 avec de belles acidités et des fruits éclatants. Rosé très séducteur avec un goût de pêche (Pêche à la Vigne, merci Patrice !) très caractéristique du cinsault qui a la part belle dans ce Millésime. Récolte équivalente à celle de 2016 soit 320 hl.

Rupture de Rosé 2016 fin d’été … 5ème voyage dans 7 amphores, Thalie restera vide, faute d’assez de raisins.

 

2016 : Minuscule

photo de l'équipe de vendangeurs en 2016

Deux petits êtres voient le jour en cette année : Olivia (fille de Julien & Jess) et Fleur (fille de Marguerite & Nicolas).  

Alain et son équipe après avoir posé le toît de notre hangar, se lancent dans le parement en pierres. La face sud a un petit air d’un tableau de Van Gogh.

Le 1er février : 22° C, du jamais vu.  Taille terminée assez tôt en période lune descendante.
Printemps sans pluie, avec une période fraiche avant les Saints de glace. On sent déjà au moment de la sortie des feuilles, deux types de vignes. Celles qui sont proches des pins ou chênes (en concurrence) qui pousseront modestement sans sortie de raisins et les autres plus gaillardes qui pousseront lentement ne nécessitant juste un rognage. Les bois se durcissent, il n’y aura pas de casses lors des coups de mistral.
Les vignes s’équilibrent mais portent peu de grappes, de taille réduite avec de petits grains. La récolte qui se profile, sera modeste. Pluie de 20 mm le 20 juillet.
Grande précocité des vendanges avec une équipe du tonnerre qui logera en petite communauté aux clapiers récemment rénovés, style sixties. Fin le 9 Septembre.

Deux nouvelles amphores Euterpe et Calliope qui complète le vaisseau en 8 pour le 4ème voyage en amphore. Une petite amphore casse lors du voyage de la Toscane vers la Tour du Bon, le potager sera sa destination.

Vendanges modestes en quantité (150 hl de Rosé au lieu  de 320 hl en 2015) . Maîtrise des  degrés dans les Blanc et Rosé, belle acidité et aromatique.
Toutes les vinifications se sont déroulées sans problème, les températures extérieures étant  clémentes.
Deux belles pluies en Septembre et Octobre,  favorisant la poussée de l’herbe dans les vignes. Belle arrière saison. Les feuilles de grenache tardent à tomber .

2015 : Potager et Corne d'abondance

photo de l'équipe de vendangeurs en 2015

Un hiver pluvieux et froid. Un printemps chaud et humide nous permet de créer notre potager juste à l’entrée du Domaine. Les semis en place sous la véranda, petit à petit nous pourrons observer le développement de toutes ces petites plantules qui deviendront, tomates, courgettes, phacélie, poire de terre, poivrons, tournesol … Comprendre le sol, les influences de la lune, mettre en pratique à petite échelle sur des cycles de plantes pérennes, les quelques principes de la biodynamie. Se promener au milieu de plantes diverses autres que la vigne. Voilà tous les bienfaits de ce nouveau lieu. Une tonnelle conçue par Timothée nous permettra de déguster les vins en toute quiétude.

En Sol 2014 floral, très cristallin. Euphrosyne en magnum.

Quelques conseils de Jacques Mell pour la biodynamie, pas de problèmes avec les traitements. Questionnement sur le travail du sol car la forte vigueur des vignes dans les sols détrempés inciterait à laisser pousser l’herbe… Vignes fortement feuillues mais la charge de raisin était difficile à apprécier jusqu’à la pluie de 100 mm en Juin qui nous a révélé celle-ci comme étant conséquente. Tout le vignoble était plantureux avec des pampres costauds. Fin juin jusqu’à mi-septembre, une chaleur soutenue s’est installée, les secteurs avec les vignes les plus jeunes ont soufferts, certaines vignes étaient très épuisées au moment des vendanges ce qui nous a contraint à les vendanger à part. Vendanges précoces afin de maitriser les degrés, abondantes (520 hl, un record), les grenaches sont encore au rendez vous ! Au final,7 cuves de rosé très différentes avec tous les écarts de maturité et d’expression qui assemblées en totalité donneront un rosé tout en nuances. Blanc avec une belle complexité.

Nous voilà à 6 amphores (Demeter et Calypso). Belle équipe de vendangeurs 18 personnes et belles vinifications. Compost dynamisé dans les vignes pour l’automne, repos du sol jusqu’au printemps : belle biodiversité sur le sol !

Début de la construction d’un nouveau hangar réalisé par Alain Minati. Nicolas Garodel nous quitte pour se consacrer aux jardins et potager, Vartan prend la suite.

L’hiver sera doux et sec.

2014 : Montagnes russes

photo de l'équipe de vendangeurs en 2014

Conditions climatiques plutôt bonnes marquées par une grosse pluie avec grêle en Juin (140 mm) , les carrignans de Farembert (extérieur au  Domaine) sont un peu touchés. Cet épisode, s’ajoute à une pluie de 40 mm en Août, ce qui nous avantage en cumul par rapport au reste de l’Appellation.

Les raisins gonflent bien et les Grenaches ne coulent pas, les grappes sont énormes. Nous sommes prêts fin Août pour les vendanges, qui commenceront le 2 septembre avec les Blancs à point. Tout s’enchaine facilement jusqu’au 27 septembre  mais la plupart des vendanges se feront avant le 17. Deux amphores en plus Aglaé et Thalie. L’En-Sol s’avérera très pur et avec une expression végétal de A à Z , de la fleur, au fruit, à la tige jusqu’aux épices douces. Millésime considéré comme difficile compte tenue de la pluie et la grêle. Structure pas démonstrative pour les rouges.

La pluie n’a cessé de tomber jusqu’à la fête du Millésime où le soleil est réapparu par miracle ! 

2013 : Amphorique !

photo de l'équipe de vendangeurs en 2013

Millésime dans la lignée des précédents avec de belles sorties de grappes. Le Millésime est sain, il prend son temps. De beaux équilibres classiques. Equipe de vendangeurs plus internationale avec Sonia venant du berceau du Mourvèdre : Valencia et Angelo du Trentino !

Petite révolution avec l’arrivée de 2 amphores grâce à Elisabetta Foradori  - Un voyage en perspective, en résonnance, de nouvelles sensations de vinification faites de doute, de patience et de mystère : 6 mois de cuvaison de Mourvèdre (Ensoleillade et Saint Férréol) et décuvage en Mars comme dans l’hémisphère sud. Les amphores inspirées, aux formes féminines porteront des noms de muses (Auxo, Euphrosyne), de déesses grecques en opposition aux foudres-poètes, gardiens des Bandol. Ce vin nous questionne sur les contenants (matière, forme, taille), le terroir, le Mourvèdre, le SO2. Petite pause pour la cuvée Saint Ferréol et création de l’ En-Sol en IGP Méditerranée.

2012 : Solidarité

photo de l'équipe de vendangeurs en 2012

Millésime plus tardif. Temps assez mitigé au début.

Belles vendanges du fait d’une bonne pluviométrie durant l’automne et l’hiver 2011 puis le printemps 2012. Exceptés quelques Mourvèdres sur le plateau qui ont subi un coup de chaud durant l’été, la récolte est très qualitative et quantitative.

Bonne maîtrise des degrés sur les blancs et les rosés. Coupure le 6 septembre pour attendre que les Mourvèdres mûrissent. Belles acidités dans les rouges.

L’épisode de grêle chez un confrère début juillet à Roquefort la Bédoule nous a conduit à donner 10 hl de moût de Rosé en Mourvèdre. Création du groupe Rouge Provence :  35 vignerons provençaux solidaires.

2011 : Phoenix

photo de l'équipe de vendangeurs en 2011

Depuis 2 ans, la pluviométrie est revenue à la normale. La pousse des vignes s’est mieux régulée cette année. De trop belles sorties de raisin (2 grappes par pampre) nous ont obligés à un éfruitage systématique sur tout le vignoble. Compte tenu de la forte pression mildiou de 2010, nous avons été très vigilants sur les traitements.

Le printemps fût chaud mais pas tant que dans d’autres régions de France, en état de sécheresse. On a pu constater une avance végétative. L’été, généreusement ensoleillé, fût tout de même marqué par quelques pluies.

Dès le 18 août, nous avons lancé les premiers prélèvements pour le contrôle de maturité et les vendanges ont débuté le 24 qui a suivi. Le goût des raisins était remarquablement fruité. A noter aussi, des mourvèdres très craquants en bouche.

Tous les cépages (grenache, mourvèdre, clairette, rolle, ugni blanc) pour les blancs et rosés ont rapidement été cueillis, exception faite des cinsaults avec un léger retard. Pour obtenir un degré moyen de 12,7° en blanc et rosé, la vigilance est de mise depuis quelques années sur le taux d’alcool potentiel des grenaches qui ont toujours tendance à s’emballer.

Pour les Rouges, nous avons attendu que la maturité des mourvèdres soit à l’optimum.  Une petite pause a donc été nécessaire, reprise et fin des vendanges le 15 septembre . Les temps de cuvaison ont avoisiné le mois avec des fermentations lentes.

Tous les curseurs semblent être en haut pour ce Millésime: minéralité, fruité, fraicheur, longueur en bouche pour les blancs et Rosés qui n’ont pas connu de phase de retrait aromatique pendant l’hiver. Et des rouges d’architecture gothique, élancés, puissants, lumineux…Digne de Venise , thème de la fête du Millésime. 

L’année 2011 fût marquée par le départ de maman et du palmier Phoenix, Papa partira un an jour pour jour après Maman. Le palmier leurs rend dignement hommage. Récolte à forte personnalité et  généreuse.

Le plus : Le 13 octobre , nous avons ramassé en petit comité le grenache du Clos des Aïeux pour tenter de refaire du D’ici (le dernier en 2001), vin naturellement doux. Il pétouille toujours en février…

2010 : Millésime pluvieux, millésime heureux!

photo de l'équipe de vendangeurs en 2010

700 mm de pluie depuis le début de l’année…après une quinzaine d’année de sécheresse. La nature a repris des forces, des couleurs, les vignes n’ont cessé de pousser avec vigueur.  Une forte pluie mi-juin a installé un climat favorable au développement du mildiou. Du jamais vu. Il a fallu resserrer les cadences de traitements à la bouillie bordelaise, écimer régulièrement ce jusqu’à fin juillet. Le cumul des températures s’est avéré plutôt en dessous de la normale. Juste une pointe de chaleur fin juillet accompagnée d’un fort mistral. Le mildiou a fait quelques dégâts sur grappes dans les blancs, pour les mourvèdres principalement sur feuilles. Mais à la veille des vendanges, le vignoble se présente  plutôt de belle manière avec une charge avantageuse sauf sur les grenaches qui ont coulé.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Terminées le 11 septembre et effectuées très rapidement en 2009, les vendanges 2010 n’ont commencé que le 13 septembre et se sont finies le 4 octobre. Alternance de pluie et de période ensoleillée durant tout le mois de Septembre. La maturité des raisins s’est faite plus lentement surtout pour les Mourvèdres et les Cinsaults. Une grosse pluie de 80 mm vers le 20 septembre a marqué ce millésime, heureusement celle-ci fût suivie de quelques jours de soleil, chaleur et mistral. 

Les vinifications se sont faites sans difficultés et rapidement.

Les Blancs et Rosés sont fruités avec de belles notes acidulées, ils seront des vins francs et équilibrés.

Les cuves de rouge ont pu être réalisées avec des fruits mûrs récoltés fin septembre. Après de longues cuvaisons pour obtenir une bonne extraction, les vins Rouges présentent un grain avec une rare fraîcheur et une ligne de fruits et d’épices que nous n’avions plus depuis 10 ans, sans excès d’alcool 13,7.  On retrouve une trame élégante, digeste avec de belles couleurs et avec des tannins non démonstratifs.  Nous avons eu une volonté délibérée de ne pas saigner nos cuves afin que le Millésime puisse s’exprimer sans correction, simplement par le choix le plus approprié de la date de vendange. Ce sont dans l’ensemble des vins qui respirent le bien être de la plante.

Merci à toute la joyeuse équipe de vendangeurs.

2009 : Diligence

photo de l'équipe de vendangeurs en 2009

Les vignes ont commencé leur cycle végétatif dans de bonnes conditions. Effectivement, il a plu régulièrement et copieusement de la fin des vendanges 2008 jusqu’au début du printemps 2009. Pas de problèmes d’état sanitaire. Coulure sur le grenache et faible sortie sur les mourvèdres. L’été fût chaud et sec avec des nuits agréables. Juste une pointe de chaleur fin juillet début août qui a eu pour effet d’accélérer la maturation des raisins. Les vignes ont eu à peine des signes de stress hydrique. 

Depuis quelques années, nous faisons bien attention à la montée rapide des concentrations en sucre des baies à la fin de l’été. Dès le 26 août, nous avons vendangé quasiment en continu. Course contre la montre car même les mourvèdres étaient mûrs (pas de décalage comme à l’accoutumé avec les autres cépages). Tout était ramassé le 11 septembre !  

Nous pouvons constater pour les Rouges, des équilibres différents par rapport à la dernière décennie : plus de fraîcheur de fruits, de belles acidités, des couleurs brillantes et des tannins raffinés-sérrés. 

Les Blanc et Rosé sont fidèles à notre attente: charme et caractère.

2008 : Caprice des Dieux

photo de l'équipe de vendangeurs en 2008

L’hiver 2007 fût sec et peu rigoureux. A l’approche du Printemps, un déficit hydrique d’un an et demi était à déplorer et nous faisant craindre le pire pour la saison estivale.
La nature faisant bien les choses : un épisode très pluvieux en Mai est survenu. Le manque d’eau a été partiellement comblé , en revanche une forte pression de maladie (Mildiou et oÏdium) s’est rapidement installée. Une vigilance accrue et des traitements rapprochés (merci Patrice) en Souffre poudre nous ont permis de sortir de la période végétative jusqu’à la véraison sans trop conséquence. Seules les Clairettes ont été atteintes par des dessèchements du bas des grappes. Leurs rendements ont été moindres. Des modifications dans la cave (Noël avant l’heure) : cuves en hauteur, 2 foudres neufs, une nouvelle organisation du circuit matière, réception de vendange changée (meilleur érafflage). 

Pendant les vendanges dès le début Septembre, le temps était capricieux : Jeu de cache-cache avec les nuages, pluies soudaines, chaud au début et froid à la fin Septembre, vent pas vent, mûr pas mûr ... Les vendanges se sont étalées sur un mois. Merci pour la patience de notre équipe de vendangeurs. Bonne maitrise des degrés en Blanc et Rosé (13°). Bonne maturité séquencée (équilibre acidité-alcool-tannins) de chacun des cépages. Rendement vers les 30hl/ha. Millésime de grande fraîcheur, belle tension générale dans les vins avec un « l’air de rien » prometteur. Lecture crescendo tout en finesse des vins.

2007 : Etat de grâce

photo de l'équipe de vendangeurs en 2007

Etat sanitaire irréprochable, épisode de pluie (120 mm) en Juin donnant un coup de fouet à la végétation.
Sortie faible de raisins quelque soit le cépage. Malgré tout, le début Juillet fût chaud et sec avec quelques vignes marquant un ralentissement végétatif. Comme les années précédentes le mois d’août s’est avéré plus frais durant ses nuits, permettant de relancer la maturation des raisins et d’aborder les vendanges dans de parfaites conditions. 

On pourra comparer ce millésime à ceux qui flirtent avec la perfection 1998 et 2004. Les vendanges se sont passées en douceur, tout en candeur avec Julien 20 ans en cave, à mes côtés. Sans excès, B à BA de la vinification. 2007 est magnifique de justesse.  Millésime d’une grande franchise, spontané avec une belle amplitude aromatique. Les Rouges sont gourmands, craquants et étoffés.

2006 : Indigènes

photo de l'équipe de vendangeurs en 2006

Profil comparable à 2005 pour ce qui est de la pluviomètrie en début d’année, avec une très grosse chaleur fin mai et une rechute des températures en juin. Les raisins très sains, malgré le manque d’eau ont atteint de belles maturités, permettant d’être vendangés avant le 19/9 (record de précocité). Les degrés ont progressé très rapidement. Il y avait moins de décalage dans la maturité des différents cépages. 

Vinifications en Rosé et Blanc faciles, plus ardues en rouges avec départ de fermentation malo-lactique sur marc (le jour de la sortie du film « Indigènes »).  Les vins Rouge présentent à ce jour une grande fraîcheur de fruits, beaucoup d’élégance, une certaine suavité et des tannins très civilisés. Dernier Millésime réalisé par Antoine. 

2005 : Yin- Yang

photo de l'équipe de vendangeurs en 2005

La première partie de l’année s’est avérée très sèche : 70 mm en cumul de pluie à fin août. Un hiver plutôt froid. Un printemps sans excès de chaleur qui a permis à la vigne de se développer tout en s’économisant. Tout comme 2004, les nuits d’août étaient fraîches.

La période des vendanges a été quant à elle, ponctuée par des pluies. Les premières pluies ont été bénéfiques pour la plante sans causer de tord à la récolte. Nos vendanges se sont terminées plus tard que les années précédentes (29/9)  et avant les dernières pluies plus ennuyeuses. Le mistral n’a pas pointé son nez pendant tout Septembre. Les rendements ont été particulièrement faibles. Les vins Rouges du Domaine comme tous les millésimes marqués par des pluies lors des vendanges présentent des tannins plus soyeux. L’élégance du fruité rappelle le millésime précédent.

2004 : Fruits de montagne

photo de l'équipe de vendangeurs en 2004

Petite pluie salutaire début août. Pas de grosses chaleurs comme en 2003. Alternance nuit fraîche et journée chaude jusqu’à septembre, occasionnant des apports d’humidité venant de la mer. Vendanges superbes et arômatiques pour tous les cépages. Pas de degrés trop élevés et vins avec beaucoup de fraîcheur, avec un travail d’extraction tannique minimum par remontage. Les arômes épicés du Mourvèdre accompagné d’un fruité aux notes de myrtille peu banal se sont révélés.
Le Saint Ferréol possède des tannins raffinés sur une bouche plus fruitée qu’à l’accoutumée. Les belles maturités du Grenache nous ont permis de faire du " d’où "

2003 : Canicule

photo de l'équipe de vendangeurs en 2003

Grosse chaleur l’été, soutenue dès le mois de juin.

Les Grenache vont souffrir et pour certains perdre des feuilles. On assiste à des blocages de maturité. La charge des vignes est plus conséquente que d’habitude.
Les Cinsault et les Mourvèdre supportent mieux la chaleur.
Les raisins blancs doivent être ramassés tôt pour préserver l’acidité naturelle.
Malgré des grappes d’un état sanitaire superbe, la récolte est quelque peu décevante sur le coup, en terme d’extraction de couleur et d’arômes. La vinification a dû être douce pour ne pas extraire trop de tannins secs en Rouge. Production importante de Rouge : 230 hl avec la création de la cuvée Rêvolution, vin de Bandol plus épicée, fruitée et aux tannins plus souples. Le Rouge Classique regroupe les meilleures sélections de parcelles du Domaine. Au fil du temps, ce Millésime ne fait que nous étonner, fruité et des tannins plutôt racés.

2002 : 22 septembre : la bascule

photo d'étiquette 2002 domaine de la tour du bon

Désir d’un millésime pluvieux après un été à nouveau sec et la succession de deux millésimes haut en degré.

Vœux exaucés, épisode de pluie tout le début de Septembre, changeant ainsi l’allure du Millésime.

Bascule le 22 septembre avec l’arrivée du mistral, facilitant les vendanges des derniers Mourvèdre. Rendements ridicules de 23 hl/ha. Toute petite récolte avec vins à degré plus normaux, tout en fruit ! Rouge plus facile à boire.

2001 : Odyssée de l’espace

photo de l'équipe de vendangeurs en 2001

Lourde actualité entre les feux sur le Camp du Castellet et la chute des tours à New-York.

Proche du millésime 2000 mais un cran au dessus pour les maturités phénoliques et les degrés des rouges flirtant avec les 15,4.
Vins superbement généreux aromatiquement, sans lourdeur. Le blanc et le Saint Ferréol garderont un peu de sucres résiduels, donnant une patte particulière aux vins.
Surmaturité des Grenache du Clos des Aïeux à 22° potentiel avec élaboration d’un vin naturellement doux, le " d’ici ". 

2000 : Confiture

photo de l'équipe de vendangeurs en 2000

La forte pression d’oïdium dans les vignes, le vent, la chaleur de l’été et les petits rendements ont amené les raisins à des degrés jamais atteints.
Pour le coup d’envoi des vendanges : 16° potentiel dans les Cinsault du Clos des Aïeux. Par rapport aux années précédentes, on observe un décalage entre la concentration en sucre élevée des raisins (passerillage) et leurs maturités physiologiques (pépins encore verts et anthocyanes pas totalement synthétisées). Un dilemme s’installe pour le choix de la date des vendanges : sur quel paramètre se baser pour décider de la bonne « maturité » ? La raison l’emportera de vendanger sans faire de cuvée spéciale.
Une concentration rare sera obtenue avec des notes de confiture de fraise dans le Rouge classique, avec tout de même de la fraîcheur. 
« D’où » superbe, plus dense, muté plus tôt pour garder plus de sucre qu’en 1999, élevé 2 ans en cuve inox pour garder sa ligne de fruit.

1999 : Elégance

Etiquette de Saint Ferréol 1999

Année généreuse, beaucoup de grappes dans les Mourvèdre ce qui a freiné l’ardeur de la montée les degrés avec un été chaud. Les vins sans trop d’extraction possèdent une élégance naturelle avec un très bel équilibre acide-alcool-tannins.

Coup d’essai du « d’où » élaboré avec les Grenache du Clos des Aïeux, muté au marc de Provence, élevé en bois.

1998 : Magique

photo de l'équipe de vendangeurs en 1998

Année idéale, sans trop de rendements avec une montée en puissance synchronisée des degrés et des maturités phénoliques. Vendanges réalisées à l’optimum, sans pression quelconque de la météo. Résultats offrant rondeur, amplitude, masse tannique et fruit superbe sur les rouges. Pas d’érafflage sur le Mourvèdre. Incorporation de 10% de carrignan dans le Saint Ferréol et élevage en foudre de 35 hl de ce dernier.

1997 : Eté indien

photo de l'équipe de vendangeurs en 1997

Charge des vignes assez importante et notamment sur les Mourvèdre : nécessité d’un effruitage. Millésime tardif.
Importante pluie fin Août suivie d’une forte chaleur, une pression de pourriture grise est à noter sur les Cinsault les plus précoces . Les vendanges seront précipitées pour éviter trop de tris.
Les Grenache ont beaucoup coulé, la vendange repose essentiellement sur les cépages tardifs comme le Mourvèdre et la Clairette. Un été indien s’installe durant le mois de Septembre. Les raisins mûrissent lentement comme rarement donnant un profil soyeux tout particulier aux vins.
Cuvée classique : très bel équilibre. Nous élaborerons même un vin naturellement doux : « le nez rouge » à base de grappillons de Rolle en pourriture noble.


 

1996 : Richelieu

photo de l'équipe de vendangeurs en 1996

Millésime étonnant marqué encore par des pluies mais la maturité des raisins pour les rouges n’en a pas subi les conséquences. Le degré des 2 cuvées atteignent les 13,6 avec des couleurs très soutenues. Une cliente évoquera en dégustant le Saint Ferréol, une stature comme un grand homme d’église : vin très cohérent, sombre et mystique.

1995 : Carré

photo de l'équipe de vendangeurs en 1995

Changement d’œnologue-conseil : Daniel Abrial.

Millésime un peu comme 1991 avec pari sur la pluie qui s’est installée en fin de période de vendanges. Taille des grains de Mourvèdre comme des petits pois. Plus grande prise de risque sur les maturités des raisins et saignée sur les Rouge. Rouge classique puissant avec un degré de 13, concentré avec un beau potentiel. Saint Ferréol assez austère, élevé en demi-muids.

1994 : Innocence

photo de l'équipe de vendangeurs en 1994

Arrivée d’Antoine Pouponneau, tout juste sorti de son BTS viti-oeno et plus grande implication d’Agnès dans les vinifications (enceinte de 6 mois de Timothée).

Vinification marquée par de petits rendements, à nouveau, vendanges chahutées par des pluies très fréquentes. Tri des Mourvèdres en fin de période. Vinification des plus simples et les vins résultant sans emphase mais justes. Pas de Saint Ferréol. Pas de macération sur les clairettes et pas d’apport de bois dans l’élevage du blanc. Rosé et Rouge très fruités et charmeurs, seront plus vite accessibles.

1993 : Précoce et dense

photo de l'équipe de vendangeurs en 1993

Contraste par rapport à 1992, sortie de grappes très faible. Maturité excellente, peu d’érafflage sur les Mourvèdre pour donner plus de nerf au vin Rouge.

Vins structurés, utilisation minimum de soufre. Saint Ferréol, très racé : du tonnerre !

1992 : Pluie et opulence

photo de l'équipe de vendangeurs en 1992

Thomas a 5 mois. Les cuves ciments sont refaites. Rendement maximum jamais atteint à la Tour du Bon, à peu près 38hl/ha. Tri important car la pluie a perturbé les vendanges, quelques foyers de pourriture en fin de période.

Vins rouges plein d’allant, plus faciles à boire jeune ne connaissant guère de période de fermeture durant leur vie.

1991 : Abrégé

photo de l'équipe de vendangeurs en 1991

Petite récolte, pari sur la climatologie. Vendange précipitée avant le rideau de pluie. Maturité limite mais plutôt en notre faveur grâce à un terroir à forte personnalité.

Prix des longues gardes à la Fête du Millésime de Bandol.

1990 : Coup de feu

étiquette Domaine de la Tour du Bon 1990

Il se veut ambitieux. Tout juste embauché, Thierry Puzelat se met aux commandes de la vinification. Quelques modifications dans la cave, avec l’apport du froid, l’accent est mis sur le Rouge/Rosé. Thierry (à peine sorti de son gamay natal de Touraine) recherche l’extraction pour le rouge et la complexité pour le blanc (macération à froid sur les clairettes, 10% de barrique neuve). Agnès Henry, bien novice se contente d’observer et de gérer les vendanges. Noémie a 1 an !

Année précoce, exceptionnelle donnant une texture très suave et fine au rouge. Très peu d’acidité dans les vins, pH élevé. Le Saint Ferréol : impressionnant de densité et de profondeur, élevé en barriques d’occasion provenant de Mercurey.